Préface des Éditions de Londres

« Le mystère de la chambre jaune » est un roman policier célèbre, d’abord paru en feuilleton dans « L’Illustration » en 1907. Le principe est celui d’un « crime en chambre close », inventé par Israel Zangwill en 1892 avec The Big Bow mystery.

On a tenté d’asssassiner une jeune femme, Mathilde Stangerson, au château du Glandier. Si la jeune femme a échappé à la mort, le mystère reste entier : en effet, l’assassin n’est jamais sorti de la chambre qui était close de l’intérieur. La fenêtre n’a pas été ouverte, et la police, Larsan et Rouletabille ont beau chercher : il n’existe pas de passage secret ni aucune autre issue.

Résumé

Lorsque Rouletabillle et son ami Sainclair arrivent sur les lieux, le détective Frédéric Larsan est déjà sur les lieux. Le jeune détective parvient à pénétrer sur les lieux par le biais d’une phrase qui attire l’attention de Robert Darzac, fiancé de Mathilde Stangerson : « Le presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat. »

Les concierges sont les premiers suspects. On les a surpris le soir tout habillés. Mais ils sont innocentés quand on apprend qu’ils braconnaient la nuit.

Rouletabille pense que l’assassin va revenir sur les lieux de son crime afin de faire une seconde tentative. Le jeune détective, Larsan et le domestique le surprennent dans un couloir mais finissent par le perdre. Puis c’est le garde forestier qui meurt après une deuxième tentative contre Mathilde. Larsan finit par arrêter Robert Darzac.

Ni Mathilde ni son fiancé n’opposent de défense. Rouletabille part pour les États-Unis d’où est originaire le père Stangerson. On n’entend plus parler de lui. Mais le jour du procès, nouveau coup de théâtre : Rouletabille est de retour et annonce qu’il va révéler le nom du coupable. C’est Frédéric Larsan, alias Ballmeyer, qui a essayé d’assassiner Mathilde Stangerson par dépit amoureux.

Les influences

« Le mystère de la chambre jaune » est un des monuments de la littérature policière française. Il a été adapté au cinéma de nombreuses fois.

Son côté théâtral, l’élégance avec lequel le mystère, d’une grande simplicité, est maintenu pendant plus de quatre cents pages, les longueurs, les scènes qui font rebondir l’intrigue par une collection de mystères embriqués les uns dans les autres comme des poupées russes, ont beaucoup plu aux surréalistes, qui surent apprécier la poésie des lieux, des couleurs, et des phrases insolites. Cocteau en a signé la préface.

©Les Éditions de Londres